Acquéreur d’un iPhone 3G à sa sortie durant l’été dernier, j’ai plongé dans la mobilité, la vraie ! L’iPhone a en effet considérablement modifié la donne car il offre une réelle expérience positive du surf sur le Net.
L’écran suffisamment large permet de lire des pages Web avec un confort presque identique à celui d’un ordinateur portable (j’ai bien dit presque !). Toujours grâce l’écran, il est possible de jouer ou d’utiliser de réelles applications dans des conditions tout à fait correctes. Notons au passage qu’il s’agit là d’un autre coup de génie d’Apple que d’avoir ouvert sa plate-forme « App Store » à des applications tierces.
L’iPhone a donc incontestablement montré les recettes de ce qui marche en terme de mobilité et, à part peut être chez les jeunes ultra connectés, cette mobilité dont on nous rabâchait tant les oreilles depuis des années devient enfin une réalité. Les « iPhones like ou iPhone killer » commencent donc à fleurir sur le marché, renforçant d’autant cette réalité alors que d’autres services tel que la télévision sur mobile vont encore enrichir les usages.
L’arrivée de l’iPhone a également fait bouger les opérateurs qui proposent désormais des forfaits Internet intéressant à des débits convenables, même si cela ne s’est pas fait dans la simplicité.
En terme d’usages justement, le Web mobile a largement modifié les miens (heu, c’était le sujet de mon post en fait !).
Donc voici mes nouveaux usages :
C’est tout d’abord la presse que je ne lis définitivement plus sur papier. Par le passé, il m’arrivait assez fréquemment d’acheter le Monde ou Libé en kiosque (je n’ai jamais été un grand fana des gratuits) pour lire dans le métro durant mes trajets pour me rendre au travail. Depuis que je possède l’iPhone je n’ai plus acheté un seul journal, ah si… le week end dernier pour le supplément le Monde 2 ! Et pourtant je pense lire encore plus assidûment la presse qu’avant mais avec un comportement beaucoup plus zappeur puisque mon iPhone me permet de surfer sur différents journaux en quelques clics seulement pourquoi m’en priver ?
Les sites des principaux quotidiens (Le Monde, Libé, Le Figaro…) proposent une version optimisée pour l’iPhone, voir même des applications dédiées, ce qui rend leur utilisation très confortable. De plus, la publicité est encore quasi inexistante sur ces versions ce qui est très appréciable, même si cela durera pas …
Il est donc à mon avis primordial pour la presse de suivre de très prés les usages qui vont naître de la mobilité. Il n’est d’ailleurs pas impossible que les plates-formes mobiles deviennent prochainement celles qui seront les plus utilisées pour lire les journaux.
C’est ensuite le Web social que je trouve beaucoup plus intéressant en condition mobile que derrière un ordinateur de bureau. Facebook ou Twitter prennent en effet bien plus de sens lorsque l’on partage un événement dans l’instant présent plutôt que des heures après derrière son ordinateur de bureau. La mobilité offre incontestablement un tas d’usages intéressants et novateurs comme par exemple la possibilité de savoir qui se trouve dans son entourage pour éventuellement le rencontrer ou partager des bons plans. Des initiatives telles que Friend View de Nokia, dismoiou.fr , Webcity ou encore Yahoo! oneConnect devraient exploser dans un avenir proche.
D’autres applications sociales sont également très amusantes à tester et à utiliser. Je pense notamment à Qik qui permet de diffuser des vidéos live prises depuis son téléphone portable (pour iPhone jailbreaké uniquement). La qualité reste encore assez pauvre (il faut être dans des très bonnes conditions de luminosité pour obtenir un résultat satisfaisant) mais c’est super innovant et bluffant. Il s’agit là aussi incontestablement des tous prochains usages sur mobile : visio conf, vidéo live, chat vidéo, TV sur mobile…
La photo, fonctionnalité que j’avais toujours trouvé un peu stupide et inutile sur les téléphones portables, prend aussi une tout autre dimension sur un smartphone connecté au Net. La qualité des photos sur un iPhone n’est certe pas terrible, mais l’important n’est pas vraiment là. C’est l’usage « social » qu’on leur donne qui devient intéressant. Je prends une photo et je la publie instantanément sur mon blog, flickr ou mon réseau social préféré, je la partage ainsi potentiellement avec un grand nombre de personnes sans aucune difficulté.
L’iPhone m’a également transformé en « gamer« . Alors que j’avais totalement abandonné les jeux vidéo depuis des années (oui oui je sais, je suis vieux…), je prends à nouveau du plaisir à jouer ! Les capacité de l’iPhone en font un sérieux rival aux PSP et autres Nintendo DS et l’accéléromètre permet presque d’obtenir des sensations dignes d’une Wii (non je n’irai pas jusqu’à transformer mon iPhone en Wii fit:). Il suffit d’avoir tâté de l’Asphalt 4 de Gameloft pour s’en convaincre. Là encore gageons qu’Apple a ouvert la voie à de nouveaux usages pour les smartphones.
C’est enfin les applications dont je me sers professionnellement qui deviennent quasi inutilisables si elles ne disposent pas d’une version mobile.
La version gmail (nous utilisons les Apps Google chez Kinoa) sur iPhone est pleinement utilisable et me permet de consulter et répondre à mes mails dans des conditions tout à fait acceptables lorsque je ne suis pas au bureau. A contrario, la version iPhone de l’agenda Google autorise uniquement la consultation de ses rendez-vous. Il est impossible de noter un nouveau rendez-vous lorsqu’on se trouve chez un client par exemple et que l’on a prévu de se revoir. C’est plus que frustrant, c’est un non sens.
L’avenir de toute application passera incontestablement par la mobilité. Pour rester concurrentiel, un éditeur travaillant en modèle SaaS ne pourra faire l’économie d’une version mobile (UI adaptée) de son application. J’irai même plus loin en prétendant qu’en situation mobile, nous inventons de nouveaux usages qui n’étaient pas prévus initialement par l’éditeur, nous rendant ainsi encore plus dépendant de l’application utilisée. Une application telle que Basecamp (gestion de projet) qui était à juste titre unanimement louée pour ses très grandes qualités devient presque rétrograde en l’absence d’une version mobile.
Promis depuis longtemps, la mobilité entre désormais dans nos quotidiens. Le plus étonnant est la rapidité d’adoption de ces nouveaux services mobiles qui modifient nos usages et habitudes quasiment instantanément.
Le marketing sur mobile, que j’avais jusqu’à présent toujours trouvé un peu « tarte à la crème », devient donc une réalité incontournable pour les marques. Et oui, encore de nouvelles compétences à acquérir 🙂 Je reviendrai d’ailleurs dans un futur billet sur les différentes applications du marketing sur mobile.
Je suis trés intéressé d’avoir votre opinion et savoir si le Web mobile a aussi modifié vos habitudes ?