Cette semaine dans « Les jeudis twitter », nous lançons une série d’interviews de twittos (ou twitteurs, comme vous voulez) pour découvrir d’un peu plus prêt les us et coutumes des utilisateurs Twitter dit « influents ». Le premier est Christophe Ramel, blogueur sur kriisiis.fr, que je remercie pour sa participation à notre rubrique.
1. Depuis combien de temps utilises-tu Twitter ?
Mon compte @Kriisiis a été créé le 8 Septembre 2008, cela fait donc 2 ans et demi. Cela faisait des mois que mon frère @Woodgate me poussait à m’inscrire (« Quoi, toujours pas ? Mais tu vas voir, c’est génial ! »), et j’ai fini par craquer. J’ai cependant commencé à m’appliquer mi-2009, à faire attention à ce que je disais, à soigner un peu la manière dont je tweetais, à personnaliser mon profil, etc.
2. Combien as-tu de followers ?
J’ai actuellement 13.000 followers, avec un peu plus de 1.000 nouveaux abonnés chaque mois. Mais je n’ai pas vraiment de mérite, car « plus on a d’abonnés, plus on a d’abonnés ». Lorsque des utilisateurs constatent que je suis plutôt bien suivi, ils se disent « c’est forcément pour une bonne raison » et décident de me suivre instinctivement ; ce qui ne serait peut-être pas le cas avec un profil à 100 followers.
3. Quelle(s) utilisation(s) fais-tu de Twitter ?
J’utilise Twitter de quatre manières différentes : tout d’abord, je relaye les articles intéressants que je croise lors de ma veille sur le web. Il s’agit principalement d’actualité, de conseils ou d’outils axés « web collaboratif ». Parallèlement, je passe en revue les tweets publiés par les quelques centaines de profils auxquels je suis abonné, qui traitent, eux, d’un peu de tout. Ensuite, je m’en sers pour discuter avec les autres internautes, que ce soit à
travers des réponses aux mentions ou des réactions aux tweets qui apparaissent dans ma timeline. Enfin, j’utilise Twitter dans ma veille, généralement sur des mots-clés spécifiques et globalement temporaires. Je ne parle ici que de mon utilisation « personnelle », car j’utilise également Twitter pour le compte de mes clients.
4. Qu’est-ce que le fait de tweeter t’apporte ? Qu’est-ce que cela a changé dans ton
organisation ? Dans ta vie de tous les jours ? Dans ton travail ?
Très honnêtement, je pense que Twitter a changé une petite partie de ma vie. Cet outil me permet désormais d’être en relation avec le reste du monde en temps-réel, de prendre connaissance en une journée d’informations que j’aurais probablement traitées en un mois auparavant. Je gagne beaucoup de temps dans ma veille, mais ce n’est pas tout ; j’ai rencontré un grand nombre d’utilisateurs formidables, certains d’entre eux sont devenus de vrais amis. Dans mon travail, Twitter me permet de rencontrer de nombreux professionnels et de rester en relation avec eux ; il m’a donc apporté sur tous les tableaux !
5. Quel a été ton premier tweet ?
Mon premier tweet était « @Kriisiis aimerait trouver une solution pour réparer son iPhone qu’il a destroy lors d’un super one shot » (je n’avais pas encore compris qu’on pouvait parler à la première personne sur Twitter…). Je ne me souviens plus exactement ce qui s’était passé ce jour là, mais je suppose que ce premier tweet n’a donc pas été publié via mon mobile… ! J’ai ensuite enchainé avec quelques centaines de banalités les mois suivants, avant de comprendre ce que pouvait m’apporter Twitter.
6. Quel sera ton dernier tweet ?
Je n’en ai pas la moindre idée, j’espère seulement que ce sera le plus tard possible ! Pour que la boucle soit bouclée, la logique voudrait que ce soit un truc du genre : « @Kriisiis a enfin trouvé une solution pour réparer son iPhone », mais on a déjà vu plus sexy… Pourquoi pas « Un million de followers, objectif atteint en un temps record, merci à toutes et à tous ! », on peut toujours rêver ! Mais avec 300.000 utilisateurs en France actuellement, ce n’est pas demain la veille…
7. Quel est ton meilleur souvenir sur Twitter (une rencontre, un événement, autre…) ?
Des bons souvenirs, j’en ai vraiment des tas. L’un d’entre eux m’a marqué, c’est le soir où j’ai passé la barre des 1.000 followers. Ça peut paraître idiot, mais très honnêtement je l’assume ; à cette époque très peu d’utilisateurs francophones avaient franchi cette barre symbolique, et même si ça ne veut pas dire que vous êtes spécialement intéressant, ou crédible, ça fait toujours plaisir. J’ai par la suite accordé moins d’importance aux paliers suivants, logiquement moins marquants.
8. Quel(s) conseil(s) donnerais-tu à ceux qui démarrent ?
Avant toute chose, je dirais qu’il faut savoir pourquoi on s’inscrit à Twitter. Si on a un but (accentuer sa crédibilité ou maximiser sa visibilité, par exemple), alors accorder de l’importance aux bonnes pratiques est primordial (je propose des sélections de conseils sur mon blog Kriisiis.fr). Par contre, de nombreux internautes s’inscrivent pour le plaisir de discuter, de partager, dans quel cas il n’y a aucun conseil à donner : l’essentiel dans ce cas-là est de prendre plaisir à faire ce que l’on fait.
9. Comment vois-tu l’avenir de Twitter ?
Je pense que Twitter occupera une place sans cesse plus importante dans notre vie, mais que paradoxalement, nous n’en parlerons pas bien plus qu’aujourd’hui (la plateforme étant vraiment à la mode et surmédiatisée selon moi). Twitter aspire à retranscrire le pouls du monde, à nous accompagner naturellement dans notre vie de tous les jours mais égalementlors d’évènements importants, dans le monde entier. Décrire son environnement et communiquer avec sa sphère sociale à travers Twitter deviendra un réflexe naturel chez de plus en plus d’internautes.
10. Préfères-tu Twitter ou Facebook ?
Globalement, je commencerais pas dire que ces deux plateformes n’ont pas du tout le même but. Facebook me permet d’être constamment en relation avec ma famille et mes amis, de retrouver les photos de notre dernière rencontre, de suivre leur vie de tous les jours et de réagir à leurs commentaires, etc. Twitter me permet plutôt d’avoir un œil sur ce qui se passe dans le monde ; je partage alors avec énormément d’internautes mais ne connais pas personnellement une très grande majorité d’entre eux. Je dirais donc que je ne préfère ni l’un ni l’autre, mais que perdre l’une de ces deux plateformes me gênerait certainement, car leur utilité est certaine à mes yeux.
11. Te considères-tu comme un twittos influent ?
Je ne suis pas sûr qu’il y ait vraiment des twittos influents en France. Je veux bien croire que des profils suivis par plusieurs centaines de milliers ou plusieurs millions de personnes aux Etats-Unis puissent générer une tendance, mais en France, les plus gros comptes n’ont que quelques dizaines de milliers d’abonnés, ce qui est absolument ridicule rapporté à la population totale, ou ne serait-ce qu’au nombre d’internautes francophones. Par contre, je pense sincèrement que certains utilisateurs sont influents dans des niches : ils n’ont que quelques milliers d’abonnés, mais jouissent d’une crédibilité exceptionnelle dans leur domaine, et peuvent le bousculer avec de simples tweets : c’est loin d’être mon cas.
12. Si tu devais choisir une personne qui ne te suit pas encore mais que tu adorerais avoir
parmi tes followers, ce serait qui ?
Avant toute chose, je tiens à préciser que j’ai la chance d’être suivi par la majorité des twittos que j’apprécie le plus. C’est très appréciable ! Pour répondre à la question, je pense que ce serait @Loic. Loic Le Meur est une référence du web, et surtout, connue et reconnue à l’échelle mondiale ; il est l’un des seuls francophones a avoir entreprit et réussi dans le web outre-Atlantique. Je trouve qu’il se désintéresse trop de ce qui se passe en France, et c’est dommage, car certains projets valent vraiment le coup. Des fois j’aurais envie de lui dire « Heho, regarde par ici ! Il se passe aussi des trucs en France ! ». J’aimerais donc beaucoup le compter parmi mes followers.
13. Question inverse, par qui ne souhaiterais-tu surtout pas être suivi ?
Je ne préfère pas donner de noms, mais très sincèrement, certains utilisateurs me font peur. J’ai tendance à fuir les clashs comme la peste, et je sais que certains twittos en ont fait leur spécialité. Ils sont capables d’insulter, de blesser, d’agresser des individus, souvent gratuitement, et ça peut même aller très loin. Je suis incapable de comprendre les motivations de ces gens là, je suppose que ça me dépasse ; toujours est-il que je croise les doigts pour qu’ils ne me suivent pas !
La suite, la semaine prochaine pour de nouvelles interviews…