Le transmedia est aujourd’hui largement impliqué dans notre vie quotidienne. Les marques utilisent cette nouvelle forme de création pour atteindre le mieux possible une cible, devenue de plus en plus exigeante.
Le transmedia, c’est quoi ?
Il existe beaucoup de définitions du terme transmedia (comme storytelling). De manière générale et selon Henry Jenkins, cela consiste à articuler une narration vers plusieurs et différents médias, en respectant les spécificités de chaque support. L’idée est donc d’accéder à de multiples entrées dans le but d’alimenter un contenu, comme le montre le schéma ci-dessous.
Avec le transmedia on assiste à de nouvelles rencontres entre des domaines auparavant cloisonnés. L’exemple de la musique vient parfaitement illustrer ce processus : les nouveaux modèles de distribution sont autant sur des mobiles, que sur le web, en DVD ou CD, etc.
L’objectif d’utilisation est multiple :
- Viser un plus grand public
- Augmentation de la participation des prospects entre eux et vers la marque
- Favoriser l’engagement des consommateurs
- Procurer une réelle expérience qui s’intègre dans un univers précis
En étant le plus visible possible, les marques tentent d’aller chercher leurs consommateurs sur tous les écrans. De cette façon, chaque mécanisme narratif se doit d’être diversifié pour une meilleure propagation de l’information et une meilleure atteinte de la cible, celle-ci étant différente selon les supports. De plus, en fonction des médias, les marques vont devoir mettre en place des approches bien définies puisque les processus utilisés ainsi que les plateformes sont différents. Il est d’autant plus difficile de mener l’utilisateur d’un média à un autre.
Les enjeux du transmedia dans le marketing de l’attention
Le marketing de l’attention se définit globalement comme la performance des marques à générer de l’attention (des internautes) sur le web et recouvre tout ce qui participe à la notoriété, interactivité et co-innovation. Néanmoins, la multiplication des contenus tendent-ils vers une complémentation ou une divergence des médias ?
Il existe plusieurs moyens pour attirer l’attention des internautes. Le meilleur moyen pour les marques est de mettre à disposition une réelle profusion de médias permettant une plus grande mobilisation, notamment face aux problèmes de société. Comme le confirme Susana Ruiz, fondatrice du jeu Darfur is dying, avec des jeux sérieux on augmente la participation en augmentant la jouabilité. Pour un maximum de répercussion, il faut donc savoir mobiliser sur différentes plateformes : être partout pour toucher le plus de monde et susciter un véritable phénomène communautaire.
Tous les réseaux sociaux actuels, tels que Facebook ou Twitter, fonctionnent aussi selon cette méthode : toujours générer plus de contenus pour favoriser le divertissement, l’expertise, le savoir, l’actualité en temps réel et ainsi fidéliser le consommateur.
De la même manière, la génération Y est une génération multitâche qui sait parfaitement combiner plusieurs médias à la fois : elle passe aussi bien du temps à regarder la TV qu’à surfer sur le web, ou bien encore à être connectée sur son mobile. L’utilisation de multiples plateformes à l’aide de contenus variés permet ainsi d’optimiser l’expérience sociale des utilisateurs, dans une optique d’engagement communautaire.
Le transmedia existe certes depuis plusieurs années mais il se voit évoluer avec l’essor de nouveaux designs et d’outils de création, renforcés par l’avènement des médias sociaux. Les supports mobiles, tels que les smartphones et les tablettes ainsi que les TV connectées seront sans doute amenés à être les prochains supports de storytelling pour les marques. Le monde virtuel et celui du transmédia n’ont donc pas fini de nous montrer leurs capacités !
Il est donc plus que jamais nécessaire pour les marques de choisir les bons canaux, d’adapter leur discours en fonction du canal, sans pour autant s’éparpiller et de savoir comment mesurer l’impact de leurs efforts.
sources : Le monde, InternetActu