J’ai eu le plaisir d’assister à la Conférence de Paris sur le Numérique qui s’est déroulée avant-hier en fin d’après midi au Cercle de l’Union Interalliée.
Plaisir est un bien grand mot tellement cette conférence s’est avérée stérile et assez inintéressante. Un parterre de politiques et de décideurs était présent dans la salle et les intervenants étaient d’un très haut niveau, nous avons même eu droit à une conclusion de notre Ministre de l’éducation nationale, Monsieur Darcos.
La thématique était intéressante puisqu’elle s’intéressait au monde globalement numérique et interconnecté et comment dans ce contexte les entreprises qui n’apporteront pas assez de valeur ajoutée aux citoyens/consommateurs seront rapidement dépassées ou en faillite. Malheureusement cette thématique n’a été finalement que rarement abordée, les intervenants ayant préféré vanter les mérites de leur entreprise ou organisation.
Nous avons eu ainsi droit à un Gary Shapiro, CEO du Consumer Electronic Association, en forme et faisant l’éloge de son salon CES, à Eric Surdef, DG LG Elctonics France nous promettant que tous les produits fabriqués par LG seront totalement éco-friendly d’ici 2020, à Gilles Quinquenel, président de Manche Numérique vantant l’extraordinaire développement numérique de son département, à Henri Verdier, président de Cap Digital, présentant Cap Digital, au remplaçant du PDG de Bull nous expliquant pourquoi Bull est merveilleux…
Vous l’aurez donc compris, aucune réelle piste de réflexion n’a émergée pour mieux comprendre l’émergence des nouveaux modèles économiques et comment les nouvelles formes de création de valeurs modifient profondément les infrastructures et réorientent les marchés en faveur des citoyens consommateurs.
Les organisateurs nous ont toutefois promis un blog pour faire suite à cette conférence. Espérons que les débats qui auront lieu sur ce dernier seront plus intéressants que les présentations qui ont été faites au cours de la soirée. Mais c’est d’ailleurs là très certainement le problème, à mon avis au lieu d’inviter des politiques qui finalement ne comprennent pas grand chose au numérique, les organisateurs auraient du piocher les intervenants dans l’éco-système des start-up Internet et des blogueurs. Gary Shapiro n’a d’ailleurs pas manqué de chambrer ses co-intervenants et de critiquer le bon vieux système français dans lequel rien ne peut se faire sans les pouvoirs publics et subventions…
En parlant de politique, je finirai ce compte rendu par l’intervention de Nathalie kosciusko-moriset qui était chargée du discours d’introduction.
Elle revient sur les différents modèles économiques issus du Net. C’était finalement l’intervention la plus intéressante de la soirée. Je vous laisse donc écouter notre Secrétaire d’Etat au développement de l’économie numérique. Désolé pour la qualité de cette vidéo qui a été prise depuis mon téléphone portable.