Un peu long mais très intéressant, je vous conseille de prendre le temps de regarder la vidéo de l’interview de Loïc Lemeur sur Parlons Net !
On y apprend la vision résolument optimiste (malheureusement beaucoup trop rare en France) sur le business modèle des sites Internet « Web 2.0« , c’est-à-dire des sites gratuits dont le premier objectif est de chercher à atteindre une forte audience avant de trouver un véritable modèle économique. YouTube, Dailymotion, Google, Netvibes, Facebook, Twitter, Linkedin, Qik, Seesmic en sont quelques exemples parmi bien d’autres.
Loïc Lemeur reste persuadé qu’une fois atteint un seuil critique d’utilisateurs, les méthodes de monétisations possibles pour accéder à la pérennité de l’entreprise sont loin d’être impossible à trouver.
Pour lui, une start-up telle que Seemic doit être financée durant les premières années (Seemic peut par exemple tenir 3 ans sans CA) nécessaires à l’acquisition d’une audience suffisante et doit ensuite développer des offres payantes (publicités, marque blanche, services complémentaires payants, ventes de biens virtuels…) qui conduisent à l’autonomie et à la pérennité de l’entreprise. Il cite par exemple Linkedin qui a mis plus de 3 ans avant de gagner de l’argent grâce au succès de son offre gratuite.
C’est une vision qui est malheureusement très peu partagée en France où ce modèle peu traditionnel est jugé non cartésien, beaucoup trop risqué voir totalement irrationnel. C’est pourtant très certainement le meilleur modèle qui soit sur Internet, il suffit de voir le succès de Google pour s’en convaincre.
Il est d’ailleurs assez amusant de voir le contraste entre l’optimisme de Loïc Lemeur et le « négativisme » des quatre journalistes qui l’interrogent.
Après le modèle économique des sites Internet, les questions se sont portées sur la politique, les problèmes de téléchargements, ceux des médias traditionnels Sarko, le retard européen concernant l’innovation sur le Net…
Notons au passage que les journalistes sont restés là encore sur un registre bien négatif à mon goût voir même défaitiste en pointant systématique les dangers d’Internet alors que Loïc semblait rester résolument optimiste et confiant en l’avenir en prônant l’ouverture, l’autodiscipline et la formation plutôt que la répression.
Tout ceci fait de son interview un moment fort sympathique et un bon moyen d’appréhender une bonne partie des défis induits par les bouleversements engendrés actuellement par le Web.
Notons enfin que la cinquième édition du Web’08 se tiendra les 9 et 10 décembre à Paris et aura pour thème l’amour !