TV connectée et Internet des objets

J’ai assisté le 5 mai dernier au petit-déjeuner « Une télévision connectée dans un habitat communicant ? » organisé par l’Echangeur.

Après avoir révolutionné la musique, le cinéma, le monde de l’édition, l’Internet va bouleverser sans aucun doute possible l’univers régulé de la télévision.

Loin de l’image d’Epinal qui veut que la TV connectée soit simplement reliée au Net pour pouvoir accéder à quelques widgets sans intérêt ou à un navigateur Web et surfer comme on le fait sur un PC, j’ai découvert les promesses d’une TV connectée à diverses plateformes de contenu (portail, catch up TV, VOD …) et à de nouvelles interfaces applicatives (Twitter, Facebook, vidéo conf…), mais surtout aux objets (smartphones et tablettes dans un premier temps, canapés et tout autre objets du quotidien dans un second…).

Les smartphones et plus particulièrement les tablettes telles que l’iPad vont se substituer à la télécommande. Ils offriront des interfaces intuitives et ergonomiques pour naviguer et utiliser toutes les options offertes par la TV connectée.

Les tablettes vont ainsi devenir de nouveaux supports de services interactifs pour consommer autrement la télévision : jouer avec une application sur son iPad en relation avec le contenu diffusé sur sa télé, partager des commentaires avec ses amis Facebook ou encore pouvoir sélectionner depuis son iPad le film que vous souhaitez regarder et le faire glisser avec votre doigt vers votre TV pour le diffuser sur le grand écran.

Voilà un usage auquel Steve Jobs n’a pas dû penser 😉 Est-ce finalement la tablette qui va véritablement lancer la TV connectée ? Je pense que oui…

En attendant, monde délinéarisé de l’Internet rentre ainsi progressivement dans la TV et les chaînes régulées que nous connaissons actuellement vont être fortement concurrencées par de nouveaux acteurs.

Alain Kergoat, Directeur Marketing, Toshiba France, nous expliquait par exemple que la branche TV de Toshiba travaillait à une offre de services, ce qui représentait forcément une révolution pour une marque essentiellement habituée à construire du hardware. L’exemple de Toshiba Place et de son Market Place sont les prémices de ce que les constructeurs devront proposer dans un avenir proche. D’autres concurrents tels qu’Apple ou bien évidemment Google se préparent et vont certainement faire des dégâts lorsqu’ils seront prêts (Google TV n’est pas une grande réussite, mais gageons que les prochaines évolutions corrigeront le tir).

Il n’est donc pas difficile d’imaginer des « apps » pour TV et des appstores pour les télécharger.

Ces principes de consommation de contenus, de personnalisation et d’interactivité, sur nos écrans connectés (PC, Mobile, console de jeux, TV et demain autres objets connectés…) impliquent que de nouvelles logiques éditoriales soient pensées. Ces logiques répondront à de nouveaux usages (ce qui est cohérent sur un navigateur pour PC ne l’est pas forcément dans un cadre de mobilité et inversement).

Selon Wikipédia, l’internet des objets constituera « un réseau de réseaux qui permet, via des systèmes d’identification électronique normalisés et unifiés, et des dispositifs mobiles sans fil, d’identifier directement et sans ambiguïté des entités numériques et des objets physiques et ainsi de pouvoir récupérer, stocker, transférer et traiter, sans discontinuité entre les mondes physiques et virtuels, les données s’y rattachant ».

Nous pouvons ainsi imaginer qu’une personne lise les actualités via son smartphone dans le métro le matin en allant travailler, les consulte à nouveau sur son PC à l’heure du déjeuner et le soir sur son poste de TV et qu’à chaque nouvelle consultation, les informations déjà lues ne soient pas affichées à nouveau selon le principe d’identification unifiée et de non discontinuité de l’Internet des objets.

Le même exemple pourrait être donné pour un film. Je regarde le début sur ma tablette, un peu plus tard je poursuis sur mon PC et le soir je regarde la fin sur mon écran de TV.

Comme je le disais plus haut les marques vont devoir une fois de plus repenser de nouvelles logiques et formats éditoriaux qui répondront à de nouveaux usages issus de l’Internet des objets. La TV est un des premiers « objets » concernés, mais d’autres suivront…

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